PLFSS 2020, le secteur sanitaire toujours étranglé

La FEHAP au même titre que les autres fédérations hospitalières relevant des secteurs du public et du privée se sont insurgées contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2020) qui s’appuie notamment sur l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) lequel prévoit un taux d’augmentation de 2,3 % soit une baisse de 0,2% par rapport à 2019 (2,5%). Ces dépenses d’assurance maladie concernent non seulement les hôpitaux et les cliniques mais aussi la médecine de ville (libérale).

Le taux d’augmentation de L’ONDAM versus hospitalier régresse de de 2,4% à 2,1% ce qui est considérable mais cohérent avec une politique d’austérité du secteur avec un objectif de nouvelles économies à hauteur de 4 milliards d’euros dont près de 1 milliard sur l’offre de soins (promotion de la chirurgie ambulatoire, promotion des alternatives à l’hospitalisation et/ou réduction des hospitalisations évitables, amélioration de la performance interne des établissements, etc..).

Outre la FHF (Fédération Hospitalière de France qui par la voix de son Président, voit dans ce ‘décrochage de l’ONDAM’ une ‘douche froide ‘, La FEHAP sur son site internet (lien) se projette sur ‘une année 2020 difficile ‘.

Le ministère de la santé semble sourd aux alertes désormais permanentes non seulement des fédérations d’employeurs, mais aussi des professionnels de santé et élus de CE/CSE qui constatent, outre le gel des salaires quasi permanent depuis plus de 15 ans, une dégradation permanente des conditions de travail des salariés et agents, et de la prise en charge des patients.Bien évidemment, ce contexte n’est pas favorable aux évolutions sociales de la convention collective 51 au niveau national ou dans les établissements dans lesquels nous constatons notamment au travers de nos expertises, une déliquescence sur le volet social et dans les organisations de travail (non-respect des normes collectives et individuelles applicables, augmentation de l’absentéisme lié à la maladie ou encore du turn-over, développement des risques psychosociaux…).